Mais pendant ce temps, le gouvernement annonce une baisse brutale de budget pour l’Agence Bio : –15 millions d’euros, –10 millions pour le Fonds Avenir Bio, un outil essentiel au développement des filières biologiques. Ce fonds soutient directement les agriculteurs bio dans leurs projets de conversion ou de structuration. C’est donc 10 millions d’euros de moins dans les poches de celles et ceux qui s’engagent pour une autre agriculture, souvent au prix d’un effort immense.
Un contre-sens politique et écologique.
Sur le terrain, les dynamiques se construisent. À Paris, grâce à l’engagement déterminé d’Audrey Pulvar, adjointe à la Maire de Paris, dans le cadre du Plan d’Alimentation Durable, et au travail de toute l’équipe de notre Caisse des Écoles, le 20e arrondissement a atteint 63 % de bio dans ses achats alimentaires. Cet engagement politique porte une vision de transformation profonde du modèle alimentaire, inscrite dans la durée.
Ce résultat s’appuie sur des coopérations concrètes avec des producteurs et des structures engagées comme Bio&Lo, Kignon, Alternoo, ou Fermiers de Loué. Des acteurs pour qui l’Agence Bio représente un levier de valorisation, d’accompagnement, et de reconnaissance du travail bien fait.
Réduire les moyens de l’Agence Bio, c’est freiner les conversions, fragiliser les producteurs, invisibiliser les efforts, et laisser le champ libre à l’agriculture intensive.
Alors que le bio traverse une période de doute et de recul, il faut au contraire renforcer ce qui fait tenir la filière, pas le sabrer.
La transition alimentaire ne se fera pas sans outils publics solides, sans soutien aux territoires, sans courage politique.
Saborder l’Agence Bio, c’est saborder la transition écologique. Il est encore temps d’agir.
Eric PLIEZ, Maire du 20e et Président de la Caisse des Ecoles
Grégory MECHE, Directeur général de la Caisse des Ecoles du 20e